mercredi 16 février 2011

Conférence sur l'histoire du générique

Lundi 21 mars de 19h30 à 21h30 au cinéma Le Kosmos à Fontenay-sous-bois aura lieu une conférence sur l'histoire du générique de film qui commence tout juste a être reconnue comme un mouvement de création graphique à part entière. La conférence est donnée par mon ancienne professeure des Gobelins qui est la seule à enseigner cette spécialité. Je vous transmets son texte d'introduction.


Le générique de film est l’art subtil de mélanger image, typographie et musique de façon rythmée. C’est une partie méconnue de notre histoire de l’art que nous voulons mettre en lumière grâce à cette projection.
A l’origine, le générique de film consiste en une présentation formelle de l'ensemble des personnes qui ont participé à la création d'une œuvre cinématographique. Il remplit une fonction d'ordre administratif. Progressivement, certains réalisateurs comprennent qu’il peut devenir autre chose qu’une simple succession de noms et l’utilisent pour mieux immerger le spectateur dans l'œuvre. Ils commencent à confier cette tâche à des graphistes.

Ainsi Saul Bass, créateur de nombreuses affiches de film, invente le générique moderne en travaillant avec Otto Preminger sur de L’Homme au bras d’or en 1955. S’ensuivent de merveilleuses collaborations avec des réalisateurs tels que Hitchcock, Kubrick, Scorcese… Il prouve l’importance du générique en lui faisant tenir le rôle de l’ouverture à l’opéra. Il donne au spectateur un avant goût du film, lui permettant de s’immerger progressivement dans un univers. Le générique devient un des premiers champs d’expérimentation de l’image en mouvement. Aux côtés de Saul Bass, on compte d’autres grands noms du générique tels que Pablo Ferro, Maurice Binder, Fritz Freleng, Kyle Cooper, Kuntzel et Deygas, Eric Brocherie, Olivier Marquézy…

Certains d'entre eux nous feront l’honneur de venir parler de leurs génériques (Cédric Klapisch ou Mathieu Amalric, entre autres) en compagnie de Laure Chapalain, graphiste, diplômée de l’ESAG Penninghen, Paris et enseignante à Gobelins, l’école de l’image sur l’histoire du générique de film.

Aucun commentaire: