mercredi 12 octobre 2011

Journée de conférences à l'école Maryse Eloy

J'étais aujourd'hui invité à l'école Maryse Eloy à Paris dans les cours Cédric Rossi pour donner deux conférences sur l'affiche cubaine. Mon public était des étudiants de troisième année, 30 le matin, 30 l'après midi. J'ai pu, à travers une sélection de photos et d'affiches "papier" retracer mon aventure m'ayant mené jusqu'à Cuba et jusqu'à la lente mise en place de ce projet.

Mon travail sur l'affiche cubaine est toujours opérationnel et je suis persévérant en vue de la réalisation d'une grande et belle exposition à Paris. Les difficultés sont nombreuses quant à la concrétisation de celle-ci, faute d'espaces à Paris, d'une saturation des lieux d'expositions et de leurs programmations déjà bouclées sur près de trois ans. De nouvelles pistes s'offrent à moi et je suis toujours aussi confiant sur l'importance d'offrir au public français une exposition sur le travail remarquable de ces graphistes.


Ces conférences à Maryse Eloi m'ont permis de me replonger dans mes livres. J'avais omis de vous présenter l'ultime parution sur le graphisme cubain ramenée dans mes bagages lors de mon voyage en avril dernier.

Hector Villaverde, graphiste de renom à Cuba ayant fait ses études dans une des écoles de communication de la Havane avant la Révolution et ayant été un des rares graphistes cubains à avoir suivi les cours de Tomaschewsky en Pologne, m'avait présenté ce projet d'édition bien avant sa parution en juin 2010. Nous étions allés à plusieurs reprises avec mon compagnon de travail et ami Jorge Felix, recueillir le témoignage inestimable de cet homme sur l'évolution graphique du pays. Hector Villaverde avait, d'avril à décembre 2009, mis en place "les jeudi du graphisme" (Jueves del diseño) au centre Pablo de la Torriente à la Havane. Une série de rencontres et de débats avaient eu lieu autour des premières années de la Révolution cubaine (1959-1974) et du rôle de toute cette génération de graphistes à la mise en place du régime. Ce livre est un recueil précieux de ces rencontres où sont retranscrit le témoignage de nombreux acteurs du mouvement graphique de cette époque, aujourd'hui parfois décédés. Le graphiste a attendu avec patience l'arrivée à Cuba d'un papier "correct" pour l'impression (modeste) de cet ouvrage édité à 2000 exemplaires.

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